Ouvrage collectif sous la direction de Déborah Vanaudenhove Brosteaux et Thomas Berns
S’il y a bien quelque chose qui laisse des traces, c’est la guerre : terres déchirées ou intoxiquées, architectures effondrées, mémoires et corps meurtris. Mais la guerre est hantée par des formes multiples d’effacement et d’amnésie, qui interdisent tout rapport évident à ses traces. De plus, la guerre ne se contente pas de laisser des traces « derrière » elle, telles les empreintes d’un animal qui a fui et se cache : elle s’incorpore, se rend visible et persiste dans ses traces.
Ce livre rassemble des regards croisés – essais philosophiques et littéraires, contributions artistiques, enquêtes et analyses forensiques – sur des régimes de traces tantôt défaillantes ou obstinées, minimes ou immenses. Il réunit des manières d’approcher la guerre qui déjouent les distinctions traditionnelles : les surfaces terrestres se comportent comme des plaques photographiques, les pixels sont chargés de récits, la destruction se matérialise dans les regards et les mémoires déploient leurs propres géographies.
Auteurs
Thomas Berns, Georges Didi-Huberman, Muriel Pic, Sophie Ristelhueber, Susan Schuppli, Juliette Simont, Sarah Vanagt, Déborah Vanaudenhove Brosteaux, Eyal Weizman, Ines Weizman.
Année
2023
ISBN
978-2-37896-290-6
Edition
Presses du réel
Collection
Perceptions