La présentation se déroulera à l’ULB le 5 juin de 18h à 20h, SALLE ROGER LALLEMAND (B1.315) CAMPUS SOLBOSCH.
La soirée se poursuivra devant un buffet. N'oubliez pas de vous inscrire, en envoyant un e-mail à l’adresse : creg@ulb.be
Programme de la soirée (dans le cadre des rencontres du CREG) :
Projection du film Élevage de poussière / Dust Breeding de Sarah Vanagt, suivi de la présentation du livre Traces de guerre par Thomas Berns et Déborah Brosteaux
Projection du film Élevage de poussière / Dust Breeding (2013) en compagnie de la réalisatrice Sarah Vanagt
Quelle est la valeur des images pour témoigner d'un conflit ? En inscrivant son film au sein du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de la Haye, Sarah Vanagt se penche sur un chapitre central de l'histoire européenne récente. Élevage de poussière puise sa matière dans les comptes rendus des témoins-experts comme dans la multitude des documents (photos et images vidéo) issus du procès, alors en cours, de Radovan Karadzic.
Parallèlement, la réalisatrice adapte à la salle du tribunal le processus révélateur du frottage : le mouvement de sa main et les empreintes révélées par le crayon sur du papier nous dévoilent un paysage de détails qui nous entraine dans une exploration interrogeant les faits, les preuves matérielles de ces faits et les images qui les représentent.
Présentation de l’ouvrage collectif Traces de guerre (Presses du réel, 2023) par Thomas Berns et Déborah V. Brosteaux
S’il y a bien quelque chose qui laisse des traces, c’est la guerre : terres déchirées ou intoxiquées, architectures effondrées, mémoires et corps meurtris. Mais la guerre est hantée par des formes multiples d’effacement et d’amnésie, qui interdisent tout rapport évident à ses traces. De plus, la guerre ne se contente pas de laisser des traces « derrière » elle, telles les empreintes d’un animal qui a fui et se cache : elle s’incorpore, se rend visible et persiste dans ses traces.
Ce livre rassemble des regards croisés – essais philosophiques et littéraires, contributions artistiques, enquêtes et analyses forensiques – sur des régimes de traces tantôt défaillantes ou obstinées, minimes ou immenses. Il réunit des manières d’approcher la guerre qui déjouent les distinctions traditionnelles : les surfaces terrestres se comportent comme des plaques photographiques, les pixels sont chargés de récits, la destruction se matérialise dans les regards et les mémoires déploient leurs propres géographies.
Avec des contributions de Thomas Berns, Georges Didi-Huberman, Muriel Pic, Sophie Ristelhueber, Susan Schuppli, Juliette Simont, Sarah Vanagt, Déborah Vanaudenhove Brosteaux, Eyal Weizman, Ines Weizman.
