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Colloque international Nouvelles perspectives en éthique du végétal

Publié le 28 mars 2024 Mis à jour le 13 septembre 2024

International conference New perspectives in plant ethics/ Colloque international Nouvelles perspectives en éthique du végétal, Université libre de Bruxelles, 9 et 10 mai 2024

Salle de bibliothèque du CIERL, 17 avenue Roosevelt, 1000 Bruxelles

Entrée libre et sans inscription/ free entrance, no registration

Programme

Jeudi 9 mai 2024 / Thursday 9 May 2024

8h30: accueil des participants/ Welcoming participants

8h45-9h: mot d’introduction des organisateurs/ Introduction by the organizers

9h-9h30: Isis Brook, What Should Count as ‘Arbitrary Harm’ in Plant Ethics? (Visiting Research Fellow at Bath Spa University, United Kingdom and Deputy Editor of the journal Plant Perspectives)

9h30-10h: Guillaume Bagnolini, Perspectives éthiques des rapports aux végétaux dans un mouvement artistique moderne, le bioart (Université de Montpellier, LISIS, France)

10h-10h30: Gianfranco Pellegrino, Plant Ethics: The Quadrangular Affair. Or: Different Styles of Plant Ethics (Associate Professor in political philosophy at LUISS Guido Carli Rome, Italy)

10h30-11h : pause café/coffee break

11h-11h30: Michael Marder, A Plant's Place in the Sun: The Solar Signposts of Vegetal Ethics (Ikerbasque Research Professor of Philosophy at the University of the Basque Country, Vitoria-Gasteiz, Spain)

11h30-12h: Robin Attfield, Biocentrism, Forests and Climate Change (Professor Emeritus, Cardiff University, United Kingdom)

12h-12h45 : table ronde/round table

12h45-14h15: lunch

14h30-15h: Catherine Larrère, Qu’apporte la considération du végétal à l’éthique environnementale? (Professeur de philosophie émerite, Paris I Panthéon Sorbonne, France)

15h-15h30: Marine Fauché, Sciences de la conservation et éthique du végétal : d’une absence relative à l’émergence de questions (Docteure en philosophie de l’environnement, Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier, France)

15h30-16h: Yannick Mwapé, Invasions biologiques, ce que les renouées asiatiques ont à nous dire (Maître Assistant en Biologie Haute Ecole Lucia de Brouckère et Doctorant en philosophie des sciences, Université libre de Bruxelles, Belgique)

16h16h30: pause café/coffee break

16h30-17h: Raphaël Larrère, Les arbres : qu’impliquent leurs multiples identités ? (Directeur de recherche émérite, Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement INRAE, France)

17h-17h30: Nathalie Grandjean, Les forêts de Białowieża font-elles de l’éthique ? Réflexions à partir de deux récits de crise, les scolytes et les migrants (Chargée de recherches FNRS en philosophie, UCLouvain-SLB, Belgique)

17h30-18h15 : pause café/round table

Vendredi 10 mai 2024/ Friday 10 May 2024 :

8h45: Accueil des participants/ Welcoming participants

9h-9h30: Marcello Di Paola, Vegetal Modes: Towards a Spinozist Plant Ethics (Assistant Professor of philosophy, University of Palermo, Italy)

9h30-10h: Viola Di Tullio, Plant Agency and Ethical Paradigms: Rethinking Human-Plant Relationships in the Anthropocene (PhD student in Sustainable Development and Climate Change, IUSS (Pavia) and Luiss University (Rome), Italy).

10h-10h30: Judith Bastie, Is agent the new subject ? The status of plants in contemporary philosophical thought (PhD student in philosophy at the Université Paris-Cité, France, and Invited PhD researcher at the CRMEP of Kingston University of London, United Kingdom)

10h30-11h: pause café/coffee break

11h-11h30: Paco Calvo, Decoding Plant Behaviors as a Prelude to Ethical Challenges (Professor of philosophy, MINT Lab – Minimal Intelligence Lab University of Murcia, Spain)

11h30-12h: Ingrid Hall, Déconstruire les « ressources phytogénétiques », une patate à la fois (Ingénieure agronome et anthropologue, Professeure au Département d’anthropologie de l’Université de Montréal, Canada)

12h- 12h45: table ronde/round table

12h45-14h15: lunch

14h30-15h: Sylvie Pouteau, Coopérer avec les plantes : perspectives éthiques pour une agroécologie vertueuse (Chargée de recherche en philosophie à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement INRAE, France)

15h-15h30: Frédérick Garcia et Aurélie Javelle, Du soin à l’assujettissement : utilisation de dispositifs sonores en productions végétales (Directeur de recherche en intelligence artificielle UR MIAT de l’INRAE à Toulouse ; Ingénieure de recherche en anthropologie de l'environnement URM Innovation et associée à l’UMR Sens, Montpellier, France)

15h30-16h: Laure Oberli, Concilier la gestion forestière et la naturalité des forêts : réflexions, actions et challenges (Laure Oberli, Ingénieure forestière en charge de l'aménagement des forêts et des espaces naturels, République et canton de Neuchâtel, Suisse)

16h16h30 : pause café/coffee break

16h30-17h: Benoît Hartenstein, Le droit de propriété pour protéger les arbres ! (Notaire à Metzervisse, France, Fondateur de l’association « La Voix de l’Arbre », Membre d’un groupe national de réflexion pluridisciplinaire porté par le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de Seine et Marne et par l’association A.R.B.R.E.S.)

17h-17h30: Nicolas Mahillon, « Blés dociles contre lois indociles ? Apprendre à louvoyer face aux indéterminations botaniques, juridiques et morales » (Doctorant et Assistant auprès du Laboratoire d’anthropologie des mondes contemporains de l’Université libre de Bruxelles, Belgique)

17h30-18h15 : table ronde/roundtable

18h15-18h30 : Conclusions

Organisateurs /Organizers: Benoît Timmermans et Quentin Hiernaux

Comité scientifique/ Scientific committee : Benoît Timmermans (Maître de recherches du FNRS-ULB) centre de recherche en philosophie PHI ; Quentin Hiernaux (Chercheur qualifié du FNRS-ULB) PHI ; Marie-Geneviève Pinsart (Professeur de philosophie et d’éthique ULB) PHI ; Didier Debaise (Maître de recherches du FNRS-ULB) PHI ; Patrick du Jardin (Professeur de botanique ULiège) Plant Biology lab & Botanical Garden Gembloux Agro-Bio Tech ; Julien Pieron (Professeur de Philosophie Uliège) UR en Métaphysique et Théorie de la connaissance (MéThéor).

Avec le soutien du Fonds de la Recherche Scientifique (FNRS), du Centre de recherche en philosophie (PHI), de l’Institut interfacultaire des transformations socio-écologiques (iiTSE) et de la faculté de Philosophie et sciences sociales de l’Université libre de Bruxelles (ULB)

With the support of the Fund for Scientific Research (FNRS), the Research center in philosophy (PHI), the Interfaculty institute for socio-ecological transformations (iiTSE), and the Faculty of Philosophy and social science of the Université libre de Bruxelles (ULB)

Argumentaire

Depuis quelques années, l’éthique et la philosophie de l’environnement intègrent plus spécifiquement des problématiques liées au monde végétal, à tel point qu’on peut désormais parler avec certains auteurs de tournant végétal et d’éthique du végétal. L’éthique du végétal n’est pas une niche théorique hyper spécialisée, mais au contraire l’une des expressions de la prise de conscience croissante de l’étendue des responsabilités humaines envers les vivants, les écosystèmes et les sociétés présents et à venir. Cette prise de conscience traverse de multiples disciplines. En agronomie, la caractérisation d’espèces dites nuisibles, utiles, ou invasives renvoie aux choix de privilégier certaines cultures. En biologie moléculaire, l’essor des techniques de transgenèse végétale place les chercheurs et les entreprises dans une situation de risque et d’incertitude inédits. Dans les domaines du droit, de l’économie et des échanges sociaux, les besoins de nouvelles règles permettant le partage des semences et de nouveaux principes pour une production agroalimentaire durable font l’objet de nombreux débats. Par leurs liens étroits avec les écosystèmes, la biodiversité, mais aussi notre histoire agricole, culturelle et sociale, la destruction et la dégradation des plantes ne devraient pas être considérées comme éthiquement neutres, ne fût-ce qu’en raison des lourdes conséquences que ces comportements ont historiquement entrainées et continuent d’entrainer. Toutefois, la réflexion théorique et la mise en place effective d’actions plus respectueuses envers les plantes ne sont pas simples. Ni réductibles à l’éthique (du bien-être) animal(e), ni complètement solubles dans celle de l’environnement au sens le plus large du terme, les plantes en tant qu’organismes à la biologie et à l’écologie bien particulières appellent des modalités de réflexion propres. Un ensemble de pratiques intègrent déjà cette dimension éthique dans leurs actions, inventions et recommandations au niveau du droit, de l’agriculture, de la foresterie, de la biologie de la conservation, etc. Ce sont ces pratiques et ces acteurs qui représentent autant de ressources indispensables à la création de nouveaux cadres de pensée philosophiques et éthiques pour les articuler de façon cohérente avec la littérature existante.

Presentation

In recent years, environmental ethics and philosophy have become more specifically concerned with issues relating to the plant world, to the extent that some authors have even coined the term "plant turn" or "plant ethics". Plant ethics is not a hyper-specialized theoretical niche, but rather one of the expressions of a growing awareness of the extent of human responsibilities towards living beings, ecosystems and present and future societies. This awareness cuts across many disciplines. In agronomy, the characterization of so-called harmful, useful or invasive species has a bearing on the decision to favour certain crops. In molecular biology, the rise of plant transgenesis techniques places researchers and companies in a situation of unprecedented risk and uncertainty. In the fields of law, economics and social exchanges, the need for new rules to enable seed sharing and new principles for sustainable agri-food production are the subject of much debate. Because of their close links with ecosystems and biodiversity, as well as our agricultural, cultural and social history, the destruction and degradation of plants should not be considered ethically neutral, if only because of the serious consequences these behaviours have historically entailed and continue to entail. However, the theoretical reflection and actual implementation of more respectful actions towards plants are not straightforward. Neither reducible to animal (welfare) ethics nor completely soluble in environmental ethics in the broadest sense of the term, plants as organisms with their very particular biology and ecology call for their own ways of thinking. A number of practices are already integrating this ethical dimension into their actions, inventions and recommendations in the fields of law, agriculture, forestry, conservation biology and so on. It is these practices and actors that represent indispensable resources for the creation of new philosophical and ethical frameworks of thought, to articulate them coherently with existing literature.

Date(s)
Du 9 mai 2024 au 10 mai 2024
Lieu(x)

CIERL, 17 avenue Roosevelt, 1050 Bruxelles